Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Histoire anecdotique de Bry-Sur-Marne
20 novembre 2009

Anecdotes

1840

 

manifestation statue jeanne d'arc resizedAvant-hier, une intéressante cérémonie réunissait à Petit-Brie-sur-Marne une foule nombreuse, composée en grande partie d'artistes qui venaient rendre hommage à la mémoire du célèbre inventeur du daguerréotype. Peu de jours après la mort de Daguerre, une souscription avait été ouverte par les soins de la Société libre des Beaux-Arts, pour lui élever un monument dans le cimetière de Petit-Brie, son pays natal. C'est ce monument que l'on inaugurait avant-hier, avec le concours du clergé, de la municipalité et de la garde nationale. L'église de Petit-Brie, enrichie par Daguerre d'un tableau du Diorama, avait déployé tout le luxe de ses solennités religieuses. Une messe en musique a été chantée à onze heures; à l'issue de la messe, une députation s'est rendue chez Mme Daguerre, veuve du défunt, puis on s'est rendu processionnellement au cimetière, le cortège précédé par des jeunes filles habillées de blanc et portant des bannières déployées. La garde nationale, tambour en tête, fermait la marche. Au cimetière, les amis de Daguerre se sont réunis autour de son monument, dont chacun louait l'ordonnance simple et artistique. M. Péron, président de la Société libre des Beaux-Arts, a prononcé un discours, suivi de quelques paroles du maire de Petit-Brie, qui a exprimé le vœu qu'une statue fût élevée a Daguerre. A l'issue de la cérémonie d'inauguration, toutes les personnes qui y avaient assisté ont été reçues au château de Mlle de Rigny, on une splendide collation leur a été servie; Mme veuve Daguerre y assistait. Journal des débats politiques et littéraires – 11 août 1840


1884

 

Quatre jeunes gens, les nommés Laine, Lucien, âgé de vingt-six ans, employé de commerce, demeurant rue Oudard, 8, à Paris ; Nicolas Leinen, âgé de vingt-neuf ans, ébéniste, domicilié à la même adresse; Behr, Nicolas, âgé de vingt-trois ans, soldat au 112e régiment d'infanterie, à Sathonay, en congé de convalescence chez ses parents, rue Garnier-Guy, 12, et son frère Pierre, faisaient une partie de canot dans la Marne. Arrivés en amont du pont de Bry-sur-Marne, ils rencontrèrent une embarcation qui menaçait de les heurter et ils se penchèrent pour la repousser afin d'éviter un abordage. Ce mouvement fit chavirer le canot, et les quatre hommes tombèrent dans la rivière. Perre Behr seul put se sauver; les trois autres se noyèrent. Les cadavres, retirés et mis en bière à Charenton, ont été ramenés au domicile des parents et inhumés hier au cimetière de Belleville. Le Gaulois – 21 août 1884


1891

rowers resizedHier a été couru, pour la troisième fois, le match annuel à huit rameurs, avec barreur, en outriggers armés en couple, entre la Société nautique de la Basse-Seine et là Société d'encouragement du sport nautique. La course a eu lieu dans le bassin de Neuilly-sur-Marne-Bry, sur une distance exacte de quatre mille mètres. Le départ donné vers trois heures, a eu lieu en amont du pont de Neuilly, près de l'écluse, et l'arrivée s'est faite entre le pont de Bry et l'île d'Amour. Dés le départ, la Basse-Seine, favorisée par le courant, prend une demi-longueur d'avance, puis une longueur entière, qu'elle conserve pendant 3,000 mètres. A 3,000 mètres, les deux équipes sont bord à bord et passent côte à côte le pont de Brie ; puis, par un vigoureux enlevage, la Société du sport nautique gagne d'une demi-longueur, ayant effectué un parcours de 4,000 mètres en 11 minutes 58 secondes. Un grand nombre d'amateurs et de curieux suivaient, de chaque côté de la rive, les péripéties de la lutte, et ont fait une ovation, à l'équipe victorieuse de l'Espérance. Voici les noms des triomphateurs: Jacques Boudin, chef de nage; Ch. Fenwik, Thellier, V. Stock, Spalding, Wilck, F. Savoye, H. Dupont, M. Defresnois, barreur. La course a lieu depuis trois ans, en Marne, et elle n'aura lieu en Seine que lorsque la Société nautique de la Basse-Seine aura triomphé de la Société d'encouragement, victorieuse jusqu'ici. Peut-être le mode de recrutement de celle-ci, qui est très sévère, n'est-il pas sans influence sur les succès de la société; les nominations s'y font au choix et il y faut l'unanimité des votants ; aussi les admissions y sont aussi rares que recherchées. Le Gaulois – 15 juin 1891


1895


femme etranglée resizedUn drame d'une rare sauvagerie s'est déroulé, hier, à Bry-sur-Marne. Un jardinier, nommé Jeniot, âgé de trente-quatre ans, a tué sa femme à la suite d'une scène de jalousie en lui écrasant la tête à coups de "pied de fer", une sorte d'instrument dont se servent les cordonniers. La femme Jeniot, lasse des mauvais traitements que lui faisait subir son mari, voulait se retirer chez ses parents, afin d'intenter une action en divorce. Jeniot tentait hier de la faire revenir sur sa décision mais comme ses prières étaient vaines, il s'emporta. Au comble de la fureur il s'élança sur la malheureuse, la renversa, la frappant comme un fou avec un pied de fer. La tête de la victime ne formait qu'une masse informe quand on est arrivé à son secours. On n'a pu que lui prodiguer des soins inutiles. Jeniot, pendant ce temps-là, se constituait prisonnier. Le cadavre de la femme Jeniot a été transporté à la Morgue. Le Gaulois – 16 octobre 1895


1903

 

inauguration resizedA Bry-Sur-Marne, sur la place du Sergent-Hoff, a été inauguré un monument à la gloire du vaillant sous-officier qui, pendant la: guerre franco-allemande, se distingua par tant d'exploits sur les bords de la Marne et sur le champ de bataille de Champigny. On se rappelle que l'ancien garde de l'Arc de Triomphe mourut le 29 mai de l'année dernière et qu'il fût inhumé au cimetière du Père-Lachaise, où le Conseil municipal a donné au modeste héros une concession à perpétuité. Le monument, œuvre de M. Magron, prix de Rome en 1897, se compose d'une stèle haute de 3 mètres, sur laquelle est placée le buste, de 1 mètre de hauteur, de Ignace Hoff, Le vieux troupier est représenté la képi fièrement campé sur l'oreille, la poitrine constellée de décorations. A la base du socle est sculptée une figure de Bellone, avec le casque à trois cimiers rappelant celle placée sur l'Arc de Triomphe. Tout en bas, une vasque où l'eau coule. La hauteur du monument est de 4m50. La cérémonie était présidée par M. Roujon, directeur des beaux-arts, qui a remis à M. Magron la rosette d'officier de l'instruction publique. Journal des débats politiques et littéraires – 30 juin 1903


1910

 

Farman record 1909 resizedParti hier matin de Vincennes sur son biplan, le capitaine Bellanger a étrenné son troisième galon par un raid magnifique qui représente environ 350 kilomôtres. Passant par Sissonne, il vint atterrir a Mourmelon. Après s'être ravitaillé. il remit le cap sur Paris, mais, arrêté par la pluie et le vent qui, vers la fin de la journée, ont fait leur apparition, il dut atterrir vers sept heures, dans l'obscurité, sur la route de Villiers-sur-Marne à Bry-sur-Marne, à 7 kilomètres environ de Vincennes. Appareil et pilote sont intacts. Journal des débats politiques et littéraires – 10 janvier 1910


1916

 

balloon resized

Un ballon mesurant six mètres de hauteur sur quatre mètres de plus grande circonférence, est, tombé hier matin, à onze heures, avenue de Rigny, à Bry-sur-Marne. On l'a dégagé des arbres auxquels il s'était accroché et l'on a trouvé dans la nacelle soixante-dix-huit numéros de la Gazette des Ardennes, le journal que les Allemands publient pour répandre dans les centres français leurs élucubrations mensongères. Un autre ballon, beaucoup plus petit, est tombé place des Tilleuls, à Saint Maur. La nacelle ne contenait que des ordures... un spécimen de l'esprit boche. Le Figaro – 17 novembre 1916

Publicité
Commentaires
Publicité